Archives : Questions réponses
Dans notre section archives, vous découvrirez des sujets captivants et des réponses à certaines de vos questions existentielles... ou presque ! Certes, nous n'avons pas la prétention de rivaliser avec les dossiers exhaustifs de Condolegal.com, mais nos archives valent tout de même le détour. Qui sait, vous pourriez y trouver des pépites insoupçonnées... ou au moins une bonne lecture pour accompagner votre café ! ☕😉
Quelques nouveautés...
Deux nouveaux articles viennent d'être publiés.
Les déclarations de revenus du syndicat et les bornes de recharge en copropriété.
Les syndicats de copropriété doivent-ils produire des déclarations de revenus ? Article rédigé par Julie.
LA SAISON DES IMPÔTS EN COPROPRIÉTÉ
- Les syndicats de copropriété doivent-ils produire des déclarations de revenus ?
Oui, et ce, tant au provincial qu’au fédéral. Considéré comme une personne morale (sans but lucratif, sauf exception), un syndicat de copropriété est légalement tenu de produire des déclarations de revenus, même s’il ne génère aucun revenu. Les déclarations doivent être produites au plus tard 6 mois suivant la clôture de l’année financière du syndicat.
- Avant de commencer : quels documents et informations rassembler ?
Avant de produire les déclarations, le syndicat doit rassembler :
- Numéro d’entreprise (NE). Seul un administrateur peut obtenir le numéro d’entreprise (NE) à 9 chiffres auprès de l’Agence du revenu du Canada. Il peut l’obtenir par la poste ou, mieux, par téléphone et l’obtenir sur-le-champ.
- Numéro d’entreprise (NEQ). Les syndicats de copropriété sont enregistrés au registraire des entreprises du Québec et à chaque entreprise est attribué un numéro à 10 chiffres qui lui permet d’ouvrir un compte de banque et de transiger avec des organismes gouvernementaux. Ce numéro peut être trouvé en ligne, sur le site du registraire des entreprises du Québec, simplement avec le nom du syndicat.
- Numéro d’identification(ID). Pour obtenir le numéro d’identification (ID) de son syndicat, un copropriétaire peut l’obtenir en téléphonant au service à la clientèle de Revenu Québec. Ce numéro à 10 chiffres sert exclusivement aux correspondances avec Revenu Québec.
- Date de constitution du syndicat. Cette date est inscrite au registraire des entreprises du Québec.
- Noms des administrateurs et leurs postes. On peut aussi les désigner comme « administrateurs ».
- États financiers : Avoir en main les états financiers dont le bilan doit impérativement être équilibré, sans quoi il se peut que Revenu Québec ou l’ARC les questionne.
- Si les déclarations de revenus sont complétées par un copropriétaire : seule une production manuelle, en format papier. Il n’existe pas de logiciel « grand public » pour les entreprises.
- Quels formulaires faut-il remplir ?
Pour les petites copropriétés, définies aux fins de l’impôt comme des syndicats dont les revenus de placements sont inférieurs à 10 000$ ou dont l’actif est inférieur à 200 000$, les formulaires requis sont :
Fédéral Déclaration T2 abrégée + annexe 100 (bilan) + annexe 125 (état des résultats) + annexe 141 (liste de contrôle qui permet de déterminer qui a préparé les états financiers, l'importance de sa participation et si des réserves ont été formulées).
Provincial Formulaire CO-17.SP (2 pages) qui exige le paiement annuel des droits d’immatriculation et qui demande d’annexer les états financiers.
Pour les grandes copropriétés, définies aux fins de l’impôt comme des syndicats dont les revenus de placements sont supérieurs à 10 000$ ou dont l’actif est supérieur à 200 000$, les formulaires requis sont :
Fédéral Déclaration T2 abrégée + annexe 100 (bilan financier) + annexe 125 (état des résultats) + annexe 141 (liste de contrôle qui permet de déterminer qui a préparé les états financiers, l'importance de sa participation et si des réserves ont été formulées). S’ajoute l’annexe T1044 (2 pages) qui est la Déclaration de renseignements pour les organismes sans but lucratif.
Provincial Formulaire CO-17.SP (2 pages) qui exige le paiement annuel des droits d’immatriculation et qui demande d’annexer les états financiers.
- Doit-on envoyer les états financiers ?
Les états financiers sont demandés au provincial seulement, avec le formulaire CO-17.SP.
- Que se passe-t-il si notre syndicat n’a jamais fait de déclaration de revenus ?
Si un syndicat n’a jamais produit de déclaration de revenu, il n’est jamais trop tard pour commencer. Les déclarations d'impôts sont alors remplies pour une première année uniquement, sans égard aux années antérieures. Comme aucun revenu n’est déclaré, les agences gouvernementales sont clémentes et, généralement, ne demandent rien de plus.
Il est toutefois possible, bien que rare, qu’un syndicat de copropriété soit soumis à une pénalité de retard ou à des intérêts. En principe, l’amende pourrait aller jusqu’à 25$ par jour de retard (minimum 100$ et maximum 2 500$ par déclaration non produite). Si une pénalité devait être imposée, contacter l’Agence de revenu du Canada et Revenu Québec pour régulariser la situation. Les agences de revenu gouvernementales sont souvent compréhensives.
- Concrètement, comment procéder?
- Étape 1 : Rassembler les 3 numéros requis => le NEQ et l’ID au provincial et le NE au fédéral
- Étape 2 : Rassembler les états financiers de l’année financière qui vient de se terminer
- Étape 3 : Remplir les formulaires requis. Dans le doute ou devant cette tâche qui pourrait paraître rébarbative pour certaines personnes, ne pas hésiter à faire appel aux services d’un comptable professionnel agréé (CPA). Les frais exigés en 2023 par une firme réputée de CPA étaient de ± 150$ pour la production des 2 déclarations.
- Étape 4 : Au besoin, contacter l’Agence de revenu du Canada et Revenu Québec pour clarifier les démarches à compléter, en particulier si des pénalités sont imposées.
Plusieurs articles sur la gestion financière et les déclarations de revenu :
https://www.solutioncondo.com/tag/impot/
Deux CPA remplissent les formulaires pas à pas, lors d’une formation du RGCQ :
https://www.youtube.com/watch?v=QL0NlgVATHk&t=9s
Les bornes de recharge en copropriété, comment ça marche ? Article rédigé par Julie
LES BORNES DE RECHARGE EN COPROPRIÉTÉ : PLANIFIER LE VIRAGE
1. En route vers l’électrification des véhicules légers au Québec
En 2021, le gouvernement du Québec annonçait la fin de la fabrication des véhicules à essence à compter de 2035. La préoccupation pour l’électrification des immeubles multirésidentiels est depuis, à l’agenda des conseils d’administration qui ont tout intérêt à planifier le projet de façon structurée. Pourquoi ?
D’abord pour éviter que chaque copropriétaire possédant un véhicule électrique ne procède individuellement, sans tenir compte de l’infrastructure électrique requise pour l’ensemble de l’immeuble. Et aussi pour éviter de « construire l’avion en plein vol » et devoir mettre en œuvre un projet d’électrification des cases de stationnement au moment où le virage vers les voitures électriques deviendra incontournable. D’ailleurs, la tendance à l’électrification est là pour de bon ; les données canadiennes révèlent que les nouvelles immatriculations de véhicules à essence ont chuté de 25 %, passant de 94,5% en 2017 à 70,2% en 2024 selon Mobilité Électrique Canada. De plus, on rapportait une demande accrue au Québec de la part des acheteurs de condos pour des immeubles équipés de bornes de recharge. Cette tendance reflète l'adoption croissante d'options de transports plus durables comme les véhicules électriques et hybrides rechargeables.
2. Partage des responsabilités et des coûts
a - Qui pilote le projet? Le conseil d'administration est le maître d’œuvre du projet d’électrification. Avant tout, le CA devra recourir aux services d’une firme spécialisée ou d'un entrepreneur électricien afin de procéder à une analyse énergétique du bâtiment. Cette première prise de contact consiste en une visite des lieux (gratuite en 2024) pour évaluer la capacité électrique du ou des panneaux électriques déjà installés. Cette étape préliminaire permet de déterminer la stratégie à adopter pour relier le panneau électrique principal (partie commune) aux bornes de recharge situées dans les garages ou dans les cases de stationnement, intérieures et extérieures (parties privatives ou communes, selon la déclaration de copropriété). Cette stratégie donnera déjà une idée sommaire du coût du projet.
b - Qui a l’autorité pour la mise en œuvre du projet d’électrification ? Comme il s’agit d’un projet visant l’amélioration/transformation des parties communes, le projet requiert l’approbation de 75% des voix des copropriétaires présents ou représentés (art. 1097 C.c.Q.). Lors d’une assemblée extraordinaire, les copropriétaires auront à voter:
- Une résolution visant à amender la déclaration de copropriété (notariée) afin de permettre l’installation des bornes de recharge, si la déclaration ne prévoit rien à ce sujet ;
- Une « politique de recharge » ou à tout le moins un règlement encadrant les responsabilités des travaux, la répartition des charges financières, l’utilisation des bornes, etc. Ces amendements doivent être rédigés par un notaire ou un avocat spécialisé en droit de la copropriété.
c - Qui paie quoi ? Généralement, les responsabilités et les coûts afférents sont ainsi partagés : le syndicat prend en charge l’installation de l’infrastructure (le panneau électrique principal) et en assume les coûts alors que les copropriétaires qui ont des véhicules électriques prennent seuls en charge le coût de l’installation d’une borne de recharge dans leur garage ou espace de stationnement. Ceci sous réserve des dispositions prévues par la déclaration de copropriété.
À noter que la responsabilité personnelle inclut l’achat de la borne électrique et l’installation du filage par un électricien certifié par la Régie du bâtiment du Québec, reliant le panneau électrique principal à la borne de recharge.
Trois façons de gérer la facturation :
- Par l’utilisateur : solution simple où chaque borne est raccordée au réseau d’Hydro-Québec de l’unité du copropriétaire. Cette solution n’est pas toujours possible pour les immeubles en hauteur, mais convient aux petites copropriétés.
- Par le syndicat: infrastructure commune avec un compteur d’Hydro-Québec dédié aux bornes. Le client qui reçoit le compte est le syndicat, qui réclame à son tour aux copropriétaires-utilisateurs.
- Par un fournisseur de service de recharge: une solution plus coûteuse consiste à faire appel à un fournisseur qui assure un service clé en main. Il prend en charge le coût de la borne, son entretien et les coûts d’électricité. Il facture ensuite un montant mensuel directement à l’utilisateur.
3. Les enjeux techniques
Au Québec, tous les travaux visant une installation électrique doivent être exécutés par un entrepreneur- électricien membre de la Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ). Pour les travaux d’installation des bornes de recharge, l’entrepreneur-électricien doit détenir une licence valide d’entrepreneur spécialisé dans la catégorie « 16 Électricité ». On peut vérifier en consultant le site web de la Régie du bâtiment. https://www.cmeq.org/
Lorsqu'il s'agit d'installer un nouveau panneau électrique ou des bornes de recharge, des aspects techniques entrent en jeu : espace disponible, étude de capacité, prise électrique et tension, compteurs, salle électrique et état du panneau électrique principal. Sans entrer dans les détails techniques, soulignons qu'un contrôleur de charge pour véhicules électriques est généralement nécessaire. Il s’agit de cette boîte grise ajoutée, qui permet de contrôler et d’optimiser la consommation d’énergie pour éviter les surcharges et réduire les coûts énergétiques. Pour pouvoir gérer la puissance en partageant la capacité disponible, les bornes doivent communiquer entre elles. Cette communication fait appel à différentes technologies sans fil (Wi-Fi, ZigBee, cellulaire, etc.) ou filaire. C’est un élément dont il faut tenir compte au moment de choisir la solution qui convient à ses besoins.
4. Les enjeux financiers
Le programme Roulez vert, en place depuis 2012 aux côtés de la subvention fédérale de 5000 $, subit et subira une série de coupes budgétaires, culminant avec son abolition totale en 2027. Le programme du gouvernement du Québec offrait des subventions substantielles aux acheteurs d’autos électriques (jusqu’à 4 000$ pour l’achat d’une automobile et 600$ par borne installée). Or, en décembre 2024, le gouvernement annonçait sa suspension temporaire pour une période d’au moins 2 mois à compter du 1er février. Toutefois, on annonce aussi que le rabais de 600 $ sur l'installation de bornes de recharge devrait être maintenu au-delà de 2027.
Les syndicats qui souhaitent aller de l’avant avec un projet d’électrification auraient donc tout avantage - pour anticiper le virage Vert - à provisionner un fonds dédié au projet bornes de recharge pendant les années précédant sa réalisation. Sinon, il faudra recourir à des cotisations spéciales, ce qui risque de rendre le projet moins attrayant pour certains copropriétaires.
5. Les principales étapes-clés du projet
- Le projet bornes de recharge peut découler de l’initiative d’un copropriétaire ou du conseil d'administration (CA) mais dans tous les cas, c’est le CA qui est maître d’œuvre du projet. Le CA ou un comité de copropriétaires détermine les besoins et documente les paramètres techniques, légaux et financiers d’un tel projet sur l’ensemble de la copropriété : amendement nécessaire à la déclaration de copropriété, emplacement et types de bornes de recharge, évaluation sommaire des coûts et partage des responsabilités et des coûts entre le syndicat et les copropriétaires.
- Une fois cette analyse sommaire réalisée, le comité ou le CA convoque une 1re assemblée (extraordinaire de préférence) pour informer et mobiliser les copropriétaires sur le projet bornes de recharge. À cette étape, il faut obtenir l’aval de l’assemblée pour procéder à la recherche d’experts techniques et juridiques qui poseront les jalons du projet.
- Le recours aux services d’une firme spécialisée (ingénieurs ou technicien spécialisé) ou d’un entrepreneur-électricien est incontournable. Une visite des lieux (des firmes le faisaient gratuitement en 2024) servira à déterminer le contexte d’installation de l’équipement qui dépend de la configuration de l’immeuble et de la nature juridique des cases de stationnement : parties privatives, communes ou communes à usage restreint. On évalue alors s’il faut privilégier une approche individuelle (depuis le compteur de chaque copropriétaire) ou une approche commune (depuis le compteur de l’immeuble). L’expert fera l’analyse des charges et de l’équipement électrique requis. Une évaluation plus précise des coûts devrait alors être connue.
- En vue d’une approbation formelle par l’assemblée, le comité ou le CA fait rédiger une politique de recharge ou à tout le moins un règlement amendant la déclaration, en contactant un notaire ou un avocat spécialisé en copropriété. Ce règlement modifie l’acte constitutif de la déclaration de copropriété; il devra impérativement être approuvé par au moins 75% des voix à l’assemblée et notarié.
- Une 2e assemblée est convoquée (privilégier une assemblée extraordinaire) pour que l’assemblée se prononce formellement sur la mise en œuvre des travaux, après le compte-rendu de l’expert technique et après avoir pris connaissance de la politique de recharge ou du règlement amendant la déclaration de copropriété. Au besoin, inviter un professionnel technique ou juridique pour qu’un tiers puisse répondre aux questions des copropriétaires. Au terme de cette assemblée, un vote favorable d’au moins 75% des voix présentes ou représentées à l’assemblée (art. 1097 C.c.Q.) est impératif pour pouvoir aller de l’avant et réaliser le projet.
- Le Code du bâtiment exige la production de plans et de devis pour toute installation électrique de plus de 200 kW. Ces plans peuvent être réalisés par un maître électricien, mais uniquement pour les travaux qu’il fait lui-même. Si le syndicat ou le propriétaire souhaite faire préparer les plans et devis par un professionnel indépendant, il doit faire appel à un ingénieur membre de l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ).
- Construction du projet
Ressources
Site complet sur le sujet : l’Association des Véhicules Électriques du Québec https://www.aveq.ca/
Pour voir et entendre 3 experts aborder les aspects techniques et juridiques : Webradio mai 2024 (Condolegal) - Bornes de recharge en copropriété
Pour les étapes du projet et les détails purement techniques, un document fort bien fait par Hydro-Québec sur la recharge des véhicules électrique dans les immeubles multilogements : Guide de recharge de véhicules électriques dans un multilogement. Décembre 2019
Deux firmes spécialisées : GCD Énergie : https://gcdenergie.com/ et Murbly : https://murbly.com/
Loi 16 - Mise à jour du règlement du gouvernement, toujours en attente.
À venir lorsque le règlement sera publié, en 2025.
Le carnet d'entretien et ses modalités.
L'étude du fonds de prévoyance et ses modalités.
L'atestation sur l'état du syndicat (copropriété).
Projet de règlement à venir en 2025 :
L'article 1070 du Code civil du Québec a été modifié pour inclure, dans le registre de la copropriété, le carnet d’entretien, l’étude du fonds de prévoyance et d'autres documents pertinents à l’immeuble ou au syndicat, ainsi que ceux prévus par règlement gouvernemental. Toutefois, ces modifications, ainsi que celles des articles 1070.2 et 1071, ne sont pas encore en vigueur, bien qu'elles le soient possiblement prochainement.
Article 1070.2
Non en vigueur :
Le conseil d’administration fait établir un carnet d’entretien de l’immeuble, lequel décrit notamment les entretiens faits et à faire. Il tient ce carnet à jour et le fait réviser périodiquement…/
Article 1071.1
Le syndicat constitue, en fonction du coût estimatif des réparations majeures et du coût de remplacement des parties communes, un fonds de prévoyance affecté uniquement à ces réparations et remplacements…/
Non en vigueur :
Le conseil d’administration obtient une étude du fonds de prévoyance établissant les sommes nécessaires pour que ce fonds soit suffisant pour couvrir le coût estimatif des réparations majeures et de remplacement des parties communes.
Non en vigueur :
Les sommes à verser au fonds de prévoyance sont fixées sur la base des recommandations formulées à l’étude du fonds de prévoyance et en tenant compte de l’évolution de la copropriété, notamment des montants disponibles au fonds de prévoyance.
Référence : Code civil du Québec
SECTION V — DES DROITS ET OBLIGATIONS DU SYNDICAT | Code civil du Québec annoté |
ARCHIVES : Tout savoir sur la Loi 25.
Quelles sont les obligations du syndicat - Loi 25 : Protection des renseignements personnels.
Rappel :
Depuis le 22 septembre 2022, les syndicats de copropriétaires doivent nommer un responsable de la gestion des renseignements personnels, faute de quoi cette responsabilité revient automatiquement au président.
Ce responsable doit élaborer une politique (22 septembre 2023) encadrant le traitement des données personnelles, laquelle doit être adoptée par le conseil d’administration et communiquée aux copropriétaires.
Les administrateurs et gestionnaires peuvent accéder à ces informations, incluant des données financières et comptables, mais leur divulgation à des tiers est strictement interdite.
Enfin, si des caméras de surveillance sont présentes, une politique spécifique à leur gestion doit également être mise en place, avec un responsable désigné.
La Loi 25 au Québec impose des obligations spécifiques aux syndicats de copropriété pour la protection des renseignements personnels, en renforçant leurs responsabilités en matière de gestion et de sécurité des données.
Voici un résumé des points clés applicables à la copropriété :
1. Désignation d'un responsable des renseignements personnels
- Le syndicat de copropriété doit désigner une personne responsable de la protection des renseignements personnels. Par défaut, ce rôle revient au président du conseil d'administration, sauf si une autre personne est désignée.
2. Politique de confidentialité
- Le syndicat doit adopter et publier une politique claire sur la gestion des renseignements personnels. Cette politique doit détailler :
- Les types de renseignements collectés (ex. : coordonnées des copropriétaires, documents financiers).
- Les finalités pour lesquelles ces données sont utilisées.
- Les mesures de protection mises en place.
3. Consentement et gestion des données
- Le syndicat doit obtenir le consentement des copropriétaires ou des résidents avant de collecter, utiliser ou partager leurs renseignements personnels, sauf dans certains cas prévus par la loi (ex. : pour exécuter ses obligations légales).
- Les informations fournies doivent être pertinentes et limitées à ce qui est nécessaire pour la gestion de la copropriété.
4. Droit des copropriétaires
- Les copropriétaires ont des droits accumulés, notamment :
- Droit d'accès : Ils peuvent demander à consulter les renseignements les concernant.
- Droit de rectification : Ils peuvent demander une correction des informations inexactes ou incomplètes.
- Droit à l'effacement : Dans certaines circonstances, ils peuvent exiger la suppression de leurs données.
5. Sécurité et gestion des incidents
- Le syndicat doit mettre en place des mesures de sécurité adéquates pour protéger les données personnelles (ex. : accès limité aux documents, stockage sécurisé).
- En cas de fuite ou d'incident entraînant un risque sérieux de préjudice, le syndicat doit :
- Informer la Commission d'accès à l'information (CAI).
- Aviser les copropriétaires concernés.
6. Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée
- Avant d'introduire un nouveau système ou une technologie pouvant affecter la vie privée (ex. : installation de caméras de surveillance), le syndicat doit effectuer une évaluation des impacts sur la vie privée.
Impacts pratiques pour les syndicats de copropriété
- Adopter des pratiques de gestion documentaire conformes (ex. : destruction des documents obsolètes).
- Mettre à jour les règlements d'immeuble pour inclure des clauses sur la protection des renseignements personnels.
- Former les membres du conseil d'administration sur leurs responsabilités liées à la loi.
En résumé, la Loi 25 impose aux syndicats de copropriété de moderniser leur gestion des renseignements personnels pour garantir la confidentialité, la sécurité et le respect des droits des copropriétaires et résidents.
Politique de protection des renseignements personnels en copropriété / Exemple
VOICI UN EXEMPLE D'UNE TELLE POLITIQUE :
RESTRICTIONS - Ce document est un exemple partiel pour démonstration. Il n'est pas parfait, c'est un brouillon… - Vous pouvez l'améliorer, le modifier, ajouter des éléments car chaque syndicat étant différent.
Nous n'avons pas inclus le volet des caméras de sécurité car c'est souvent un règlement distinct.
C'est un exemple interne fait maison…
SOUS TOUTES RÉSERVES LÉGALES.
Politique de confidentialité et de la protection des renseignements personnels du Syndicat des Deux-Rives
Responsable de la politique :
Mme Odette Latulipe
Courriel : odette.latulipe@gestionmail.ca
1- Introduction
La présente politique de confidentialité décrit les pratiques du Syndicat des Deux Rives en matière de collecte, d'utilisation, de conservation et de divulgation des renseignements personnels que nous recueillons pour la gestion du Syndicat.
2- Renseignements personnels
Le terme « renseignement personnel » désigne tout renseignement concernant une personne identifiable, à l'exclusion du nom et de l'adresse postale des copropriétaires détenus au REGISTRE de la copropriété.
3- Consentement
En fournissant vos renseignements personnels, vous consentez à ce que nous avons recueillions, utilisés et communiqués ces renseignements personnels conformément à cette politique de confidentialité, qui peut être modifiée à l'occasion.
Les personnes qui ne souhaitent pas que leurs renseignements personnels soient, utilisés ou communiqués doivent s'abstenir de les fournir. Les personnes qui ont fourni leurs renseignements personnels et qui souhaitent retirer leur consentement peuvent le faire en voyant un courriel à odette.latulipe@gestionmail.ca
Sous réserve de restrictions contractuelles ou légales, une personne peut retirer son consentement en tout temps avec un préavis raisonnable.
4- Collecte et utilisation des renseignements personnels
Nous recueillons des renseignements personnels que vous nous fournissez directement
Nous utilisons ces renseignements pour vous fournir des services, vous envoyer des communications pertinentes.
Comme votre nom, adresse postale, courriel et téléphone.
Le syndicat peut aussi détenir des renseignements que vous nous avez envoyés, et/ou accumulés au fil du temps, comme les renseignements sur votre lot au '' Registre foncier du Québec'' ou tout autre document, police d'assurance, lettre, courriel , téléphone, acte d'achat, données bancaires, certificat de localisation, caution (si location) etc.
Cette énumération n'est pas une liste exhaustive.
Définition. Une « liste non exhaustive » signifie : une liste qui n'est pas complète, qui ne comporte pas tous les éléments de la matière ou du domaine qu'elle traite.
5- Protection des renseignements personnels
Nous avons mis en place des mesures de sécurité matérielles pour protéger vos renseignements personnels. Ces mesures incluent la sécurité des installations, l'accès restreint aux fichiers de renseignements personnels, des logiciels de sécurité et des pares-feux pour empêcher l'accès non autorisé aux ordinateurs, ainsi que des politiques internes relatives à la sécurité et aux mots de passeur.
Seuls les administrateurs qui ont besoin d'accéder à ces renseignements dans le cadre de leurs fonctions se accordent à l'accès à ces renseignements personnels.
- Communication des renseignements personnels
Nous ne communiquons vos renseignements personnels à des tiers sans votre permission, sauf si nous y sommes autorisés ou tenus par la loi (par exemple, si nous sommes tenus de le faire en vertu d'une obligation légale, d'une ordonnance judiciaire. Si le syndicat décide d'embaucher un gestionnaire, il pourrait utiliser vos renseignements personnels conformément à la présente politique.
- Conservation des renseignements personnels
Nous conservons vos réalisations personnelles pour la durée nécessaire à la des activités ou services pour lesquels ils ont été recueillis, pour toute période de conservation requise par la loi, La durée de conservation, peut varier en fonction de la nature des renseignements conservés.
Les copies des renseignements personnels conservés dans nos fichiers de sauvegarde électroniques seront détruites conformément au cycle de vie courant des copies de sauvegarde.
- Exactitude des renseignements personnels
Nous nous efforçons de maintenir vos renseignements personnels aussi exacts, complets et à jour que possible. Nous nous attendons à ce que vous nous fournissiez régulièrement des renseignements personnels à jour, si cela est nécessaire pour que nous puissions vous fournir des services ou vous envoyer des communications que vous avez demandées.
6- Mises à jour de la politique de confidentialité
La présente politique de confidentialité est la version en vigueur à la « date de la dernière mise à jour » indiquée en haut de cette page.
7- Responsabilité et contact
Mme Odette Latulipe, administratrice et secrétaire, est responsable des renseignements personnels sous son contrôle.
Les autres administrateurs veillent à ce que nous respectons cette politique. Pour toute plainte et problème de confidentialité, pour consulter, corriger ou mettre à jour les renseignements personnels que nous avons recueillis, veuillez nous contacter par courriel avec le responsable.
Responsable de la politique :
Mme Odette Latulipe
Courriel : odette.latulipe@gestionmail.ca
Veuillez noter que cette politique a été adoptée par votre conseil d'administration et présentée lors de l'assemblée générale des copropriétaires (AGA) en 2023.
En cas de non-respect de cette politique, le syndicat pourrait s'exposer à des amendes.
Mettre une date : _____________
Formulaire de consentement des copropriétaires - Loi 25 / Exemple
La Loi 25 et le consentement
Protection des renseignements personnels : obligations des syndicats de copropriétaires en vertu de la Loi 25 (anciennement projet de loi 64)
La Loi 25, visant à moderniser les règles encadrant la protection des renseignements personnels, est entrée en vigueur le 22 septembre 2022. Cette loi a un impact direct sur les syndicats de copropriétaires, qui doivent désormais veiller à une gestion rigoureuse des données personnelles qu’ils collectent et utilisent.
Rappel sur les registres de copropriété
Conformément au premier alinéa de l'article 1070 du Code civil du Québec :
« Parmi les registres de la copropriété, le syndicat tient à la disposition des copropriétaires un registre contenant le nom et l'adresse postale de chaque copropriétaire ; ce registre peut également contenir d'autres renseignements personnels concernant un copropriétaire ou un autre occupant de l'immeuble, si celui-ci y consent expressément (...) »
Ainsi, la transmission d'adresses courriel ou d'autres informations personnelles nécessite le consentement explicite des copropriétaires.
Gestion des adresses courriel
Pour respecter ces exigences :
-
Consentement annuel : Lors de chaque assemblée générale annuelle (AGA), il est recommandé de recueillir l’autorisation des copropriétaires par le biais d’un formulaire simple, incluant :
- Une liste des copropriétaires, avec un espace pour leur signature, autorisant le conseil d’administration (CA) à utiliser leur adresse courriel pour les communications syndicales.
- Une option pour autoriser ou refuser la publication de leur adresse en copie visible (CC) lors des envois collectifs.
-
Exemple de texte pour le formulaire :
« J’autorise le conseil d’administration du syndicat à utiliser mon adresse courriel pour transmettre les communications du syndicat. J’autorise également (ou non) la publication de mon adresse en copie visible lors des envois collectifs. » -
Nouveaux copropriétaires : Une demande similaire peut être envoyée par courriel dès leur arrivée, pour garantir une gestion uniforme des consentements.
Responsabilités renforcées des syndicats
La Loi 25 impose également de nouvelles obligations aux syndicats de copropriétaires :
-
Depuis le 22 septembre 2022 :
- Le syndicat doit désigner, par résolution du conseil d’administration, une personne responsable de la protection des renseignements personnels.
- Le titre et les coordonnées de cette personne doivent être publiés sur le site internet de la copropriété, ou mis à disposition par d'autres moyens si un site internet n’existe pas.
-
Depuis le 22 septembre 2023 :
- Les administrateurs doivent adopter une politique de gestion des renseignements personnels.
- Cette politique doit inclure des règles claires et un protocole pour la communication des données personnelles, et les copropriétaires doivent en être informés.
Modèle de formulaire de consentement
Voici un exemple type pour recueillir les autorisations nécessaires :
Formulaire de consentement
Nom : __________________________
Adresse : ________________________
Courriel : ________________________
Téléphone : ______________________
Je consens à ce que le conseil d’administration du syndicat utilise les informations suivantes pour les communications syndicales :
- Mon adresse courriel OUI ___ NON ___
- Mon numéro de téléphone OUI ___ NON ___
J’autorise également la publication de mon adresse courriel en copie visible (CC) lors des envois collectifs :
- Oui ___
- Non ___
Signature : ________________________
Date : ___________________________
Note : Ce formulaire est fourni à titre indicatif. Il est conseillé de consulter un professionnel spécialisé en droit de la copropriété ou en protection des données pour garantir la conformité à la Loi 25 et à votre situation spécifique.